10 jours dans le nord du Chili

Après avoir vécu une superbe excursion dans le Salar de Uyuni et le Sud Lipez, nous voilà partis à 5h30 du matin, avec la compagnie de bus Cruz del Norte, en direction de Calama au Chili !

Une longue journée de bus, à rouler à travers le désert, où on passera la frontière bolivienne et la frontière chilienne, entourées de montagnes.

C’est donc vers 14h que l’on arrive enfin à Calama. On restera une bonne partie du reste de la journée à l’hôtel Geotel Calama, à travailler sur notre itinéraire et à manger un énorme burger, pas fabuleux, au Club Z.

Le lendemain, on devait réserver une voiture… seulement on est dimanche et tout est fermé ! Du coup, on se baladera un peu et on profitera du « temps libre » que l’on a pour continuer d’avancer sur le blog. Et oui, les articles ne tombent pas du ciel … 😦

Le soir, je ferai une petite session running qui m’a é-pui-sé ! Faire une mini séance de vitesse à 2400m d’altitude décrasse bien les poumons !!

Jour 1 – Calama et Repos

Une excellente nuit de sommeil, un super buffet au petit-déjeuner, et nous voilà partis à l’agence de location de voiture pour ensuite rouler vers San Pedro de Atacama. Les locations étant plus chers à San Pedro, on a préféré louer le véhicule ici.

Bon, faudra revoir nos plans… la dame de Econorent nous dit gentiment « No es possible sin reservacion« … Ahahahha !!! On avait pas réservé en avance pour être sûr de pouvoir payer avec n’importe quelle carte bancaire (on avait déjà eu une mauvaise expérience en Italie). Mais du coup, on s’est fait avoir, pas de voiture disponible aujourd’hui… Après un long moment d’hésitation, on décide de réserver pour le lendemain. Il faut maintenant que l’on modifie notre réservation Booking.com car on devait initialement dormir à San Pedro de Atacama ce soir, mais vu qu’on réserve la voiture ici cela va être compliqué de dormir là-bas. La dame de notre hôtel nous a gentiment aidé dans cette démarche. Du coup, maintenant que tout est réglé, on va se poser dans la chambre pour avancer sur le blog. Ça s’appelle une journée RE-POS !

Jour 2 – San Pedro de Atacama

Une grasse matinée et un petit-déjeuner de champion, et nous voilà partis pour prendre la voiture !! Et bizarrement, quand on réserve tout se passe bien… Au programme de ces 9 jours de location : le nord et le sud de San Pedro de Atacama pendant 4 jours et ensuite direction tout au nord du Chili, vers Arica et Putre pendant 5 jours. Cela aurait coûté moins cher si on avait trouvé des gens pour nous accompagner mais on préférait être libre de faire ce qu’on le souhaite.

Avant de partir, on fait quelques courses car apparemment c’est moins cher à Calama qu’à San Pedro.

Puis on retourne prendre nos affaires à l’hôtel… Et là, la gérante nous dit que l’on a sali une petite serviette de bain, qu’ils n’arrivent pas à la nettoyer, et que du coup, on doit la payer ! 20 000 pesos, environ 25 euros !!! AHAHAHHA mais ils sont tombés sur la tête !! Après discussion, où je lui fais comprendre que c’est « muy muy caro » pour une serviette qui coûte 5 euros, Ria arrive à négocier « que » 10 000 pesos, donc 12 euros. OK, on va pas faire d’histoire, on paye et on se barre. Non mais c’est quand même un truc de dingue ça. Genre, si on salit la moquette on la paye aussi ? Vraiment des voleurs.

C’est aux alentours de 13h, légèrement énervés, que nous voilà partis en direction de San Pedro de Atacama, à 100km au sud, à bord de notre super bolide. C’est presque le même que celui qu’on avait en Australie, à l’exception qu’il est moins bien 🙂

Le paysage est vraiment désertique, c’est ouf, mais tellement beau. Pas un seul arbre à l’horizon. Uniquement des cailloux, des cailloux et des volcans au loin. Difficile de dire si les déserts d’Australie sont plus beaux…

Vers 15h, on arrive à San Pedro, dans notre hôtel, où il fait une chaleur de dingue dans la chambre, avant d’aller faire un  tour dans le centre ville. On passe à l’office de tourisme, et la dame nous dit que la Vallée de la Lune est fermée aux particuliers l’après-midi et ouverte seulement aux « Tours « . Dommage, c’est ce qu’on avait prévu de faire…

Du coup, on prend notre temps, et on se balade dans les petites ruelles touristiques, sous une chaleur vraiment accablante. On n’avait pas eu si chaud depuis la fin du périple en VAN en Australie dans le McDonnell Range.

On passera à l’agence « Space« , pour réserver un tour, dans deux jours, en français, pour aller voir les étoiles à l’observatoire ! Puis, avant de partir, un petit arrêt dans une boulangerie « française » que Ria avait repéré, La Franchuteria. C’était bon mais tout de même pas aussi bon qu’en France malheureusement…

Ensuite, vu qu’on est têtu, on est tout de même allé à la Vallée de la Lune. Et finalement, on a eu raison !! La dame nous dit que l’on peut faire la visite l’après-midi, c’est juste plus cher et il faut réserver avant. Du coup, on réserve pour le lendemain. Ne jamais faire confiance à quelqu’un qui te dit que ce n’est pas possible.

Pour le coucher du soleil, on ira dans un autre spot, un peu plus loin, « Pierda del Coyote« . C’était vraiment super beau, calme, reposant et avec la vue sur le canyon et le volcan Licancabur derrière nous.

Enfin, c’était beau jusqu’à ce que la Terre entière débarque ici ! Sans exagérer, il devait au moins y avoir 1000 personnes. Ce fût nettement moins reposant…

Après le coucher de soleil, on a tous les deux eu une sensation étrange. Comme si, ce que l’on venait de voir (paysages désertiques, volcans,…) ne nous étonnait plus. C’est un sentiment très bizarre. Je pense que l’on devient petit à petit plus difficile à surprendre. On n’a pas eu le OUAH qui te marque toute une vie. Et pourtant c’est beau, c’est dire si ce qu’on a vu avant était grandiose… 🙂

Jour 3 – Quebrada del Diablo et la Vallée de la Lune

Après une nuit vraiment reposante, mais trop courte pour moi, on se prépare et on prend la direction de « Quebrada del Diablo« , à quelques kilomètres. Le chemin pour y parvenir nous rappelle encore de bons souvenirs sur la Gibb River Road, avec des cailloux, des trous, de l’eau et du sable. On stationne au milieu de nulle part, et on fait, dans un premier temps, la balade pour aller jusqu’au tunnel.

Calme, reposante et avec de beaux points de vue, on a bien marché 45min pour atteindre ce foutu tunnel, avant de faire demi tour, où on n’aura pas croisé une seule personne.

Ensuite, on a continué notre route pour aller marcher dans « Quebrada del Diablo« . C’était vraiment super, on se croirait dans un western. L’aller-retour nous a bien pris un peu plus d’une heure. Il n’y avait rien de particulier à voir, juste sentir cette odeur de désert, de roches et de soleil brûlant.

Mine de rien, ce matin, on aura tout de même gambadé 2h30 en plein cagnard, mais un petit vent qui nous faisait du bien.

S’en est suivi un petit crochet par l’église San Isidro qui se situe pour le coup vraiment au milieu de nulle part. Le nombre de fidèles ne doit pas être énorme. Ria a tout de même essayé de rentrer pour se confesser mais sans réussite… 🙂

Ensuite, on a bien galéré à trouver la bonne route pour arriver à « Pukara de Quitor« , à jongler entre chemins de terre et routes sans issue.

Cependant, ces difficultés étaient proportionnelles à la beauté du sentier qui mène au sommet. Un trajet tout en S, facile et qui permet de profiter du décor sur le désert des alentours. Vraiment très beau.

Il est maintenant 15h, et on se dirige vers la Vallée de la Lune. On y verra, avec une immense imagination, « Las tres Mares« . Ensuite, une petite randonnée sans plus d’intérêt à « Mina de la Sal » , avant de voir un SPLENDIDE point de vue sur le mirador Achaches. Mis à part le chemin de sable sur lequel il faut marcher, et qui énervait Ria, c’était vraiment super mega beau ! Ça se passe de commentaire.

Pour le coucher de soleil, on s’est rendu à « Dunas Mayor« . Et pour le coup, même si l’énorme dune est vraiment belle, le coucher de soleil est plus décevant. De plus, le bruit généré par tous les groupes rend cet endroit moins appréciable.

Jour 4 – Anniversaire de Ria, Lagunas Miscanti et Miniques et Observations des étoiles

Alors attention, voici une journée qu’on n’est pas prêt d’oublier ! Pour son anniversaire, Ria a été comblée de souvenirs ! (à défaut de cadeaux… :-)).

On a commencé par une petite randonnée vraiment belle dans la « Vallée de la Marte« .

Le mieux n’était pas l’aller, pour grimper en haut de la montagne, mais le retour où on a couru dans les dunes de sables ! C’était top, et en plus, il n’y avait personne. Ria qui maudissait précédemment le sable dans ces chaussures a été servie… 🙂

Ensuite, une longuuue route, mais super jolie, nous a mené au sud de San Pedro. Un petit arrêt devant l’église de Toconao et à Quebrada de Jerez, sans trop d’intérêt, avant d’arriver à la Laguna Chaxa, où on a pu y voir beaucoup de flamants roses. L’eau s’est évaporée, il y a fort fort longtemps, et le sel est resté ici et à cristallisé, c’est ce qui donne ce paysage si particulier.

Le décor était vraiment super, avec les volcans tout autour, par contre qu’est-ce que ça pue ! C’est dingue ! Un peu de désodorisant ne ferait pas de mal 🙂

Ensuite, on prend la direction du sud pour arriver aux Lagunes Miscanti et Miniques, qui sont les plus hautes lagunes du Chili. Enfin, arriver est un bien grand mot, car la route pour y accéder était fermée. Mais on ne s’est pas dégonflé, on a pris un minuscule chemin, qui se trouvait un peu plus loin, sur 7km à travers le désert. Heureusement qu’on avait un 4×4 car c’était Space Mountain dans la voiture, ça bougeait de partout !! On se demandait vraiment où on allait. C’était pas le moment d’avoir une panne mécanique… 🙂 Le pire, c’est qu’on est arrivé dans un cul de sac à 3km de l’arrivée. Mais on ne se dégonfle toujours pas, on laisse la voiture au milieu de nulle part, et on grimpe la colline en espérant que l’on pourra voir les deux bassins derrière.

Cette ascension était longue et sans fin avec le sommet qui reculait au fur et à mesure qu’on avançait. Il nous aura bien fallu 30min pour en venir à bout, et à plus de 4000m d’altitude, les efforts sont plus difficiles. Cependant, le paysage nous aidait bien à avancer.

Par contre, une fois de l’autre côté…. YOUPIIIIIIII c’était MERVEILLEUX !!! Les deux lagunes en contrebas avec les volcans tout autour. OUCH, on ne regrette pas tous ces efforts !! On en a profité pour faire plein de photos 🙂 Aucune chance d’être dérangé par des touristes ici, personne n’est aussi dingue que nous 🙂

Une fois ressorti de la piste de la mort, sans panne, on a pris la direction du point de vue sur le Salar de Talar. Et une nouvelle fois, on a pas été déçu ! Vraiment MAGNIFIQUE ! La lagune avec le volcan multicolore derrière c’était super beau !!! Cela valait vraiment le coup de venir jusqu’ici, même si c’est loin.

Il était maintenant temps de rentrer. Faire les 160 km qui nous séparent de notre hôtel, prendre une bonne douche, et aller manger une super bonne pizza chez El Charrua. Ria en a profité pour souffler sa bougie sur sa pizza d’anniversaire 🙂

Soirée terminée ? Hé non ! Rendez-vous à 21h pas loin de l’agence Space, pour rejoindre un groupe de 24 personnes, pour une visite de 2h30 à l’observatoire ! Notre guide, Alain, un astronome français qui vit ici, nous a décrit le ciel. Et on doit dire que c’était super mega bien et incroyablement enrichissant !! Ces explications étaient compréhensibles de tous, sauf pour la française bourrée qui faisait des « Quoi ? Hein ? ».
Malheureusement, aucune photo du lieu car il faisait nuit noire ! Même les voitures éteignaient les lumières pour venir dans le but de ne pas perturber les photos prises par les télescopes.

C’est 2h30, dans le noir le plus complet et le froid, sont vraiment passées super vite. Alain nous montrait, à l’aide d’un puissant laser, les différentes étoiles, planètes, constellations, comment lire le ciel, les distances entre nous et le reste des galaxies,… Il nous contait les histoires sur les découvertes des constellations, des galaxies,… Le tout, toujours avec humour. On sentait vraiment qu’il prenait plaisir à nous raconter tout ça.

En fin de séance, on a pu observer au télescope Neptune, Saturne, une galaxie (dont j’ai oublié le nom),… Ce fût réellement un super moment qui clôtura une super journée !

Jour 5 – Bloody Long Way jusqu’à Iquique

Aïe ça pique ! Réveil à 5h du matin ! On se prépare rapidement et on prend la direction des Geysers de El Tatio.

La route n’est pas des plus facile, surtout de nuit, et il n’est pas toujours aisé de dépasser les nombreux minivans des tours. Il y a même des portions assez poussiéreuses, du coup on ne voit rien-du-tout ! Et le lave vitre est gelé, il faut donc être prudent.

Après 1h15 de zigzag dans le noir, on arrive enfin. Beaucoup de monde mais il y a assez de geysers pour ne pas se marcher dessus et pouvoir visiter tranquillement. En tout cas, les geysers sont super impressionnants !

De la fumée qui sort en continue des profondeurs de la Terre, à plus de 10m de hauteur. Il doit faire super chaud en dessous, l’eau est à presque 90 degrés, mais en surface il CAILLE !!!!! On est à 4300m d’altitude et il doit faire entre moins 20 et moins 15 degrés !! Et on n’est pas du tout équipé pour supporter ce froid polaire ! On essaye de se réchauffer comme on peut mais dès qu’il faut prendre une photo, on est obligé de sortir les mains de nos poches. GLAGLAGLA !!!

On est parti juste quand le soleil se levait dans le « volcan« , c’était super beau !

Sur le chemin du retour, pour rejoindre Calama, on a pu admirer le paysage que l’on n’avait pas vu à l’aller. Splendide, comme tous ceux qu’on voit ici.

Petite course au supermarché Lider, et on reprend la route, cette fois sans arrêt, jusqu’à Iquique, à 400km au nord !! Avec un « petit » sandwich pour manger le midi… 🙂

« Bloody Long Way« . On avait déjà roulé dans le désert Australien, dans le Centre Rouge, mais là c’est désert Plus Plus Plus! Pas un arbre, pas un brin d’herbe. Rien que du sable, de la terre et des cailloux. C’est vraiment une expérience à part entière que de rouler dans ce décor tout droit sorti d’un film de Western.

Après quelques bouchons à cause de travaux, hé oui même dans le désert il y a des gens qui travaillent, on aperçoit enfin la ville de Iquique. Et surtout l’océan Pacifique et également une immense dune de sable qui surplomb la ville. Elle est vraiment gigantesque au moins 300 ou 400m de haut !!!!

C’est vers 18h que l’on arrivera enfin à notre hôtel, après cette très longue journée de voiture.

Jour 6 – De Iquique vers Putre

Une excellente nuit m’a permis d’être en forme pour faire une petite session running au bord de la mer. C’était vraiment sympa de courir et d’entendre le bruit des monstrueuses vagues !

Ensuite, on est allé au centre commercial pour que Ria se trouve un nouveau pantalon, car le sien commence à être troué de partout. Mais un dimanche, c’était peine perdue. Du coup, un petit macdo et on prend la route.

Environ 50km après Iquique, on a fait une halte dans le village fantôme de Humberstone. On pensait qu’on ferait une petite pause de 10min, juste histoire de prendre quelques photos et qu’on serait seul. Bah pas du tout !! Il y avait au moins une trentaine de voitures et deux cars !

Pour le village fantôme on repassera. Par ailleurs, le village est assez grand et raconte pleins de choses ! Déjà, il y a toutes les maisons anciennes, église et marché qui permettent d’avoir une idée sur les conditions de vie.

Ensuite deux choses hyper intéressantes. La première c’est le tragique Massacre du 21 décembre 1907. Les ouvriers étaient de plus en plus mal payés et n’avaient plus assez pour vivre. Ils se sont donc rebellés contre une énième taxe du gouvernement. Cela n’a pas plu au Président Pedro Montt qui envoya le général Renard et toute une armée pour restaurer l’ordre. L’ensemble des habitants de Humberstone a été regroupé dans l’école et fusillé. Triste…

La seconde, c’est le musée sur le sel. C’était super instructif et super bien fait. On apprend par exemple qu’au 19ème siècle, le chili exportait environ 84% du sel mondial et qu’aujourd’hui, le pourcentage est descendu à 0,4%, principalement à cause de la Première Guerre Mondiale qui a désorganiser les échanges commerciaux. Au final, on ne sera pas resté 10min mais 1h30 !

Ensuite, on a tracé notre route jusqu’à Arica, à environ 300km ! Il y a beaucoup de route pour y arriver mais le paysage est absolument splendide !! Une alternance de désert et d’énorme dunes de sable. Un réel plaisir de conduire ici !

Arica n’est qu’une étape de notre journée qui doit nous mener jusqu’à Putre. Mais une escale utile. D’une part, on a pu faire le plein d’essence, car apparemment à Putre il n’y en a pas. Et d’autre part, on a pu voir la cathédrale San Marcos, dessiner par notre Gustave Eiffel national, et également le point de vue, Morro de Arica, sur la ville qui est vraiment sympa, où flotte dans les airs le plus grand drapeau du Chili.

Il ne nous restait plus « que » 160km pour rejoindre Putre. Mais bordel que ce fut long !!! Déjà parce que c’est de la route de montagne, qui zig et qui zag tout le temps. Mais le pire c’était les travaux sur les routes. On a bien dû perdre 30 ou 40min ! C’était long d’attendre notre tour et de voir les dizaines de camions passer à deux à l’heure. On a bien cru qu’on arriverait jamais.

Jour 7 – Putre et le lac Chungara

Aujourd’hui, on a préféré ne pas trop rouler et se reposer un peu. Du coup, on prend la direction du lac Chungarà. Et encore une fois, la route qui nous y emmène est superbe. On le répète souvent mais c’est réellement le cas quasiment tout le temps.

En chemin, on a pu voir plusieurs troupeaux de lamas et vigognes gambader et fuir au moindre bruit.

Le lac n’a rien d’extraordinaire mais la montagne qui le domine, le volcan Parinacota, est splendide ! On aurait bien aimé y monter mais culminant à 6348m d’altitude cela n’aurait pas été raisonnable. A y regarder de plus près, il y a une vague ressemblance avec le Mont Fuji au Japon. Juste à côté, il y a son copain, le volcan Pomerade, à 6282m.

Sur le trajet, on se sera arrêté à de nombreuses reprises pour profiter des points de vue. Et c’est pas les touristes qui nous embêtent ici… On n’a pas croisé une voiture à part des camions de marchandises ! On voulait également s’arrêter sur un mirador et manger notre excellent pain de mie / saucisson. Cependant, quelqu’un d’intelligent, mais humain également, à perdu le saucisson en le posant sur la voiture et en partant ensuite… Du coup…bah pas de déjeuner… 🙂

Sur la route du retour, on a fait une petite halte au « Termas de Jurasi« . Comme d’habitude, on pensait y rester 20min et repartir. Encore perdu ! On y est resté presque 2h ! C’était top top top top!!! On a d’abord commencé par le bain « piscine » à 35 degrés, puis un autre bassin à 32 degrés avant de finir par la cerise sur le gâteau.

Le bain type « boue« . Ça donne pas trop envie au début mais une fois dedans c’est super ! Et quoi de mieux que de se tartiner d’un peu de boue ? On laisse sécher et on rince pour avoir la peau toute douce ! Après le premier rinçage, le second ! Et celui-là, c’est à l’eau froide !!

Autant dire que Ria n’a que très moyennement apprécié 🙂 En France, on paye ça plus de 100e. Ici, 2000 pesos (3 euros) et en plus la vue est belle.

Ce site thermal est situé à 4100m d’altitude et l’eau, qui arrive à 62 degrés, provient du volcan Taapaca, quelques kilomètres plus loin.

Après cette cure de rajeunissement, on est rentré à l’hôtel, pour se reposer, dans le patio, et profiter du soleil qui tape dur !

Jour 8 – Attention les yeux…

Mais quelle nuit de merde ! Autant on avait bien dormi la première nuit, mais la seconde pas du tout. Qu’est ce qui a changé ? Avoir des voisins ! Ou plutôt des voisines françaises qui ne se souciaient pas du tout de savoir si elles faisaient trop de bruit ! « Et blablabla, et blablabla… Et je t’ai pas raconté, blablabla blablabla… Ah  ah  ah… Hi hi hi… « . Taisez-vous BORDEL ! C’est quand même ouf de se retrouver dans un bled paumé à l’autre bout du monde et de se faire emmerder par des français totalement IRRESPECTUEUX ! Voilà l’image que l’on véhicule autour du monde. Ça m’a mis hors de moi. Après un « OOOOOHHHH » assez fort, car j’en pouvais plus, elles ont tout de même fini par la fermer à 23h30.

Attention,

ce qui va suivre peut choquer la sensibilité des plus jeunes souhaitant voyager…

C’est donc légèrement fatigué, qu’on est parti vers 7h30. Une longue journée de route nous attend. 130km pour rejoindre le Salar de Surire, puis 80km pour récupérer la vraie route en bitume avant de terminer par 230km pour arriver à Iquique.

On reprend donc la même route que la veille jusqu’à la bifurcation vers le Salar de Surire. Là, terminé le goudron, place au chemin de terre, mais ça va, c’est pas si chaotique qu’on pourrait le penser. Le chemin est même dans l’ensemble plutôt bien.

Environ 30km plus loin, on prend la route qui va à droite, direction le village de Misitune, et qui semble être sur Maps.me un raccourci. On a dû rouler bien 20 min avant d’arriver devant une clôture. On hésite à y aller car on a que 13km pour rejoindre la « route » principale. Si on fait demi-tour, et qu’on prend le chemin sans raccourci cela nous fait un détour de 30km !! Du coup, on défait la clôture, qui ne tenait de toute façon pas très bien, et on roule… Jusqu’à arriver à une zone pleine de boue. On hésite encore une fois mais on a un 4×4 on peut aller partout (même si je n’ai pas hyper confiance en lui)! Alors fonce Alphonse !!!

Et nous voilà partis, dans un endroit vraiment perdu au milieu de nulle part, à traverser des rivières et rouler sur un chemin loin d’être optimal !

Environ 2h15 après notre départ, nous voilà devant le Salar de Surire ! J’étais un peu sceptique avant cette journée sur la beauté de ce qu’on allait voir. Bah résultat, ça envoi du PÂTÉ !!!!

Le Salar est sublime car complètement différent de celui de Uyuni en Bolivie. Ici, le désert de sel est entouré de volcans, de 5000m à 6000m d’altitude, il y a des lamas partout, des vigognes et même des autruches !! Mais impossible de les prendre en photos, elles sont trop rapides !

On a pris la route qui fait le tour du Salar et qui  permet d’avoir de super points de vue. Une vingtaine de kilomètres plus loin, on arrive aux thermes où on souhaitait se baigner. Euh… Alors oui, c’est mega beau et chaud mais qu’est-ce que ça pue !! C’est dingue ! En plus, il n’y a pas de douche pour se nettoyer, donc pas très envie de conduire pendant des heures avec du souffre sur la peau. Dommage, ça avait l’air super mais on passe notre chemin.

On en profite tout de même pour faire une petite pause. Un bon sandwich pain de mie / saucisson, ça redonne plein d’énergie… Ou pas 🙂

Ensuite, direction le sud ! Au lieu de retourner au nord à Putre puis Arica, et refaire la même route que pour venir, on préfère prendre un autre chemin. Et là, attention les yeux. J’ai eu plusieurs fractures de la rétine tellement c’était INCROYABLE !!! Même en Australie, c’était pas si beau, c’est dire (enfin je sais pas, kif kif :-)). Se dire que l’on roule dans un désert de montagnes, avec personne à 100km à la ronde, ça donne un peu de piquant 🙂 C’est clairement pas le moment d’avoir un ennui mécanique !!! La Gibb River Road a un sérieux concurrent !!

On a dû s’arrêter je ne sais pas combien de fois pour prendre des photos de lamas ou de paysage tellement c’était beau. Un plaisir de conduire ici puissance 10 !! La route n’était pas toujours top, du coup un 4×4 est réellement in-dis-pen-sable !

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. 7h après notre départ, on rejoint la route goudronnée… OOOIINN!!! 😦
Les 230km restant, pour arriver à Iquique, seront bien plus rapides. Beaux tout de même mais moins de charme.

C’est donc après environ 8h30 de route absolument INOUBLIABLE que l’on arrive enfin à Iquique, où on mangera un macdo plein de protéines !

Le lendemain, on prendra la route tardivement, vers 10h30. Bah oui, on a aussi le droit de se reposer un peu 🙂 Le trajet devait être sans encombre… C’était sans compter une nouvelle fois sur la magie des travaux ! On a attendu plus d’une heure en plein désert, en compagnie d’une trentaine de véhicules, à attendre qu’un énorme camion passe.

C’est sur cette longue route désertique que notre périple prend fin dans le nord du Chili. Une fois retourné à Calama, on prendra un bus le lendemain pour passer la frontière et prendre la direction de Salta en Argentine !

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