8 jours dans les alentours de Salta

Après notre fabuleux périple dans le désert au nord du Chili, on s’attaque maintenant à une autre zone désertique : le Nord-Ouest de l’Argentine !

Un long trajet nous attend pour rejoindre Salta depuis Calama. Réveil à 4h pour prendre le bus de la compagnie Andesmar à 5h30…Gloups !

Il nous aura fallu 4h30 pour atteindre la frontière, au col de Jalma, à 4300m. On aura vu plus moche comme poste frontière ! Pendant que je réfléchissais profondément, Ria a pu profiter du paysage que l’on traverse pour arriver jusqu’ici.

Un tampon et nous voilà en Argentine !!

Le trajet a été très lonnnnggg, et c’est vers 18h que l’on arrive enfin. Pas de chance, notre hôtel est à 3km du terminal… 😦 Mais bon, cela nous permet de découvrir la charmante ville de Salta. Re-pas de chance, on a attendu plus de 30min devant la porte de notre hôtel pour que quelqu’un vienne nous ouvrir.

Jour 1 – Direction Cachi

« Est nominé pour l’oscar de la pire nuit : Le premier jour à Salta« . Pourtant, sur Booking.com il était bien noté. Tout était bien…excepté que la chambre donnait sur un carrefour et qu’on avait l’impression de dormir sur le trottoir !! Un bruit infernal toute la nuit !

Direction le loueur de voiture DAS Rent Car, qui est dans le centre ville. On l’avait contacté en amont par whatsapp pour réserver. On fait les papiers et on paye avec la carte bancaire… Avec +10% !!!

Alors, il faut savoir que l’Argentine est THE pays pour les frais bancaires. Le pire du pire du pire, c’est les distributeurs. Alors LA, c’est en mode mafia Le Parrain, Les Affranchis et Casino tous réunis ! 10 euros de frais par retrait !!! Avec un montant de retrait maximum de 60 euros !! Sachant qu’une chambre d’hôtel normale coûte dans les 25 ou 30 euros… Autrement dit, il faut se faire saigner tous les jours… Ce pays est vraiment dingue. On a donc bien évidemment retiré qu’une seule fois et on payera autant que possible en carte bancaire car pas de frais avec n26.

Après quelques petites courses au supermarché, nous voilà donc partis avec notre petite voiture, direction le sud et Cachi ! Ça nous change des 4×4 que l’on pouvait avoir en Australie ou encore au Chili !

Une fois sortie de la zone urbaine, à nous la route de terre ! Youpi… On appréhende un peu et on roule au pas car sans l’assurance totale, la moindre rayure peu coûter chère. Du coup, les kilomètres sont loonnnggg. Cependant, la Ruta 33 offre de superbes paysages et de beaux miradors (mirador del valle Encantado, Los Cardones, Marino Mancinelli) où l’on peut s’arrêter faire quelques photos des nombreuses montagnes qui dépassent les 5000m d’altitude.

Le meilleur mirador aura été celui qui porte le nom d’un chanteur très connu : Cuesta del Obispo. De là à dire que Obispo a découvert ce site et qu’il lui a donné son nom, il n’y a qu’un pas…

Le point culminant du trajet est le point de vue Abra Piedra de Molino à 3450m.

On a du ensuite redescendre en altitude et on a eu la chance d’avoir un panorama absolument incroyable sur la vallée ! La Reta Tin Tin qui longe le Cerro Tin Tin est vraiment grandiose, ainsi que le mirador Condor !

C’est en fin d’après-midi, et environ 30km de piste, que l’on arrive enfin dans la très charmante petite ville de Cachi. Rien de bien grandiose à voir, mais la place est très sympa et reposante.

On prendra nos quartiers un peu à l’écart, à Cabana de Los Molles. Une maisonnette rien que pour nous !

Jour 2 – Ruta 40, Quebrada de Flecha et Cafayate

Une bonne nuit enchaînée d’une petite sortie running matinale, à faire connaissance avec les nombreux chiens qui aboient pour rien, et on est parti pour une longue journée !

Autant la vieille on avait eu presque que de la bonne route bitumée, excepté une trentaine de kilomètres, autant là pas-du-tout ! La fameuse Ruta 40 n’est qu’un chemin de terre interminable, pendant 150km. Gibb River Road si tu nous entends on pense à toi. Le décor a fait place à une étrange association : des montagnes désertiques et juste à côté plein de champs plus vert que nature. Très surprenant.

Notre premier arrêt de la journée a été au point de vue « Mirador sobre de laguna » du lac Brealito. On a pour cela emprunté une route très très loin d’être optimale pour notre petit carrosse. Et vas-y les cailloux, les trous et les bosses. Le pire, c’est que c’est un aller-retour… Génial… 😦 Tout ça pour arriver devant un panneau « Descente dangereuse« . Déjà qu’on était pas très rassuré avant, alors là pas du tout ! On laisse donc la voiture et on continu à pied d’où on peut apercevoir la lagune plus loin. Sympa mais pas non plus à tomber à la renverse, et cela ne vaut certainement pas les 1h30 de chemin misérable. En plus, un méchant cactus m’a volé ma casquette…

En repartant vers le petit village de Molinos, on a pris un vieux monsieur très gentil en stop. Il s’appelait Augustino ou un truc du genre car c’est pas facile de comprendre ce qu’il disait avec 3 dents devant… 🙂

Après un passage éclair à Molinos, pour voir une église avec un toit en bois de cactus, on a continué notre route vers Angastaco, où on a repris un monsieur en stop. Il lui restait 20km à faire le pauvre. Il s’appelait Santurini ou quelque chose comme ça. C’est parfois réellement difficile de comprendre ce que disent les Argentins, car ils parlent vite et n’articulent pas beaucoup.

C’est après Angastaco que la route est vraiment devenue belle. Que dis-je, MAGNIFIQUE !! On est passé par la Quebrada de Flecha

et El Ventisquero qui sont splendides et tout en couleurs. Et on s’est arrêté plusieurs fois sur la route, des fois un peu n’importe comment j’avoue, pour prendre des clichés de ces beaux paysages.

Le chemin de terre est vraiment galère, surtout aussi longtemps. Toujours faire attention aux gros cailloux, aux branches, etc… On profite beaucoup moins du paysage. C’était beaucoup plus facile en 4×4 en Australie ou au Chili ! Cependant, le trajet est passé assez vite grâce aux montagnes rouges qui tranchent avec le vert des arbres en contrebas et le ciel bleu.

Il se trouve également que cette Ruta 40 est plus connue sous le nom de : « Route des vins« . On a croisé bon nombre de vignobles et de champs de vignes. Mais pour les vins, on préférera s’arrêter à Mendoza, dans plusieurs jours, car c’est connu comme LE lieu en Argentine.

Il aura fallu que l’on atteigne San Marcos, juste avant Cafayate, pour ENFIN retrouver de la route bitumée. Hallelujah !!

C’est donc à Cafayate que l’on dormira ces deux prochaines nuits. Et on a de la chance car cette ville à vraiment l’air très sympa. Une petite balade dans le centre juste pour aller picorer des empanadas à la viande, au resto-bar Ampi, qui étaient vraiment très bons !

Le soir, à notre hôtel, on a discuté avec trois françaises, très sympathiques et légèrement éméchées par les deux bouteilles de vins qu’elles avaient bu. Mais c’était très marrant ! 🙂

Jour 3 – Rio Colorado, Cafayate, Los Castillos et Yesera

Une nuit un peu fraîche, suivie d’un petit « petit-déjeuner », et nous voilà partis pour une journée disons pleine de surprises

On a « commencé » par la randonnée de Rio Colorado. Une boucle d’un peu moins de 4h dans un canyon.

Ça c’est en théorie car dans la pratique ce fût plutôt 5h30 ! La raison ? Un « non » chemin tout du long. Obligé sans cesse de deviner le bon chemin. Au début c’était marrant mais au bout d’un moment ça devient vraiment relou. Il y a des ronces, des cailloux, des rochers, des cactus partout. Limite, il aurait fallu une boussole et une carte en mode course d’orientation. « Je crois que c’est par là… Ou peut-être par là, je vais voir…. Ah bah non, ni l’un ni l’autre, c’est finalement par ici« . Sinon, un bon indicateur pour tenter d’identifier le bon chemin : suivre les bouses d’ânes. Ça marche presque à tous les coups ! 🙂

Et voici Ria pendant la traverser d’une rivière. A gauche, quand elle s’aperçoit que le saut est trop grand pour elle. Et à droite, elle demande de l’aide à quelqu’un… 🙂

Les paysages dans le canyon sont beaux et la cascade belle également, mais le chemin pour y parvenir vraiment trop galère. Ria s’est trempée un pied dans la rivière et moi les deux, autant dire que marcher avec les pieds mouillés est loin d’être agréable.

Les deux points de vue sont vraiment beaux mais ils ne méritent pas de se faire des égratignures partout.

Et puis, ça reste super dangereux, tu peux te perdre facilement. Et compte pas sur quelqu’un qui passe dans le coin pour venir t’aider, il n’y a personne !

C’est donc vers 14h30 que l’on est rentré bien rincé. Le temps de nettoyer un peu les chaussures et nous voilà repartis dans le centre ville, qui est très charmant avec la grande place, pour visiter un peu. On a pas trop compris pourquoi un âne était en ville et faisait les poubelles, mais c’était amusant 🙂

Mais surtout prendre une énorme glace ! Qu’est-ce que ça fait du bien !

Puis, pas de repos et direction la Ruta 68 ! La route est vraiment belle et avec les couleurs de l’après-midi midi, c’est encore plus beau !

On se sera arrêté à plusieurs endroits. Tout d’abord Los Castillos. Puis Las Ventana, avec une superbe vue. Ensuite, El Obelisco, sympa.

Et enfin, le clou du spectacle : La Yesera. Une petite marche pour accéder à un premier point de vue. Vraiment grandiose. Tant de couleurs différentes.

Après en avoir pris plein les yeux, on est allé manger ! Pendant la messe du soir en extérieur, qui a réuni un bon nombre de fidèles, où il devait y avoir à peu près toute la ville, on est retourné à Ampi.

Jour 4 – Yesera et Quebrada de la Conchas

Après notre minuscule petit-déjeuner, voilà que l’on quitte la charmante ville de Cafayate. On doit rejoindre la Caldera, au nord de Salta, à environ 210km de Cafayate.

Pour cela, on a emprunté la Ruta 68. Enfin plutôt la magnifique, splendide et très belle Ruta 68 ! Sur bien 60 ou 70km, la route zig et zag entre les falaises toutes plus belles les unes que les autres. Impossible de ne pas s’arrêter pour observer ce que Dame Nature a pu créer dans la Quebrada de la Conchas. Petite aparté historique. Il y a environ deux millions d’années, des couches sédimentaires étaient sous les océans. Suite aux mouvements marins et à l’activité terrestre, la chaîne des Andes a fait son apparition. La Quebrada de las Conchas fit surface quand les eaux se sont retirées. D’ailleurs, en langue quechua, « conchas » signifie « coquillage« .

Excepté notre premier arrêt sans intérêt, aux dunes « Los Medalos« , où j’ai préféré regarder Ria lutter pour escalader cette foutue dune, le reste du parcours aura été de toute beauté.

A commencé par l’incroyable Yesera, que l’on avait déjà un peu vue la veille. On en a vu des jolies montagnes depuis qu’on voyage mais celle là tient vraiment une bonne place dans le classement !

La balade, d’environ 1h aller-retour, dans les falaises ocres, vertes et jaunes est reposante et superbe. Mais le mieux du mieux du mieux est quand même la vue sur les montagnes de toutes les couleurs ! Du rouge vif, du rouge foncé, du vert, du noir, de l’ocre, du blanc,…Bref un pure moment de plaisir !

Ensuite El Fraile, sans trop d’intérêt. En s’arrêtant, on a vu un couple en vélo avec deux petits enfants dans des sièges à l’avant. Autant c’est courageux de faire ce périple en vélo. Autant c’est réellement inconscient d’embarquer des enfants si petits dans ce périple sous cette chaleur !

Un petit arrêt à El Sapo, qui a une petite ressemblance avec Ria, non ? 🙂

S’en est suivi Las Cruces, avec un beau point de vue, El Anfiteatro, et enfin « la gorge du diable« .

Il n’y a que 50km depuis Cafayate mais on aura mis tout de même 4h ! Et oui, les beaux paysages n’ont pas de prix 🙂

Le reste de la route jusqu’à la Caldera est plutôt normale et sans réel intérêt. Une petite sortie running dans les rues de la ville à la recherche d’un endroit sans chien, sans trop de cailloux, sans moucheron et calme pour profiter pleinement. Autrement dit, j’ai mis pas mal de temps à trouver le lieu sacré !

Le soir, pour manger, on a longtemps hésité entre des Pringles avec du pain / saucisson, ou aller manger au restaurant de l’hôtel. Choix difficile. On a finalement opté pour le restaurant… Moue un repas chaud rien de plus, pas extra du tout. Finalement, le pain de mie / saucisson aurait été bien aussi.

Jour 5 – Lagunas Yala, Purmamarca et Tilcara

Une bonne nuit suivie d’un mega petit-déjeuner, et nous voilà partis en direction des lagunes de Yala !! La veille on avait déjà eu un bref aperçu de la route, du coup là on est servi ! Cette Ruta 9 est vraiment horrible !! Une route de montagne ultra serrée, où il n’y a de la place que pour une voiture, et avec des virages de partout. Presque 50km comme ça, autant dire que ça a été très long !!

Pour arriver aux lagunes, il faut prendre un chemin de terre qui monte en montagne sur environ 7km. Un calvaire surtout avec notre mini voiture, qui a de plus en plus de mal a encaisser les bosses et les cailloux. On espère qu’elle tiendra pendant les 3 derniers jours qui restent…

Dans la rubrique comment perdre son temps et bousiller la voiture, je demande les Lagunas de Yala. Franchement faire autant de route pour voir ça… Super déçus.

Pour noyer notre chagrin, on a ensuite pris la route de Purmamarca. Si on met de côté le « centre ville » qui n’a pas d’intérêt, CA ça envoi du pâté !

Le mirador Los Colorados, qui offre une vue sur la montagne aux 7 couleurs, est vraiment INCROYABLE ! La montagne dans toute sa splendeur. Des couleurs de partout ! Aussi beau que la veille à la Yesera, mais avec un vent de folie en plus. Cette chaîne de montagne a vu le jour il y a plus de 650 millions d’années, et avec l’érosion de différentes type de roches, est apparu ce décor tout droit sorti d’un dessin animé.

Il était déjà 14h passé, du coup on reporte la randonnée de 2h30 dans 2 jours, quand on reviendra à Purmamarca. Autant la Ruta 9 était moche jusqu’ici, autant après Purmamarca, elle est sublime !!

On a fait une halte à Maimara, au mirador El Monolito. Et là aussi, la vue défie l’imagination. Une immense chaîne de montagnes avec de multiples couleurs. On dirait réellement une peinture.

D’ailleurs, ce paysage a inspiré Ria pour une petite chorégraphie 🙂

En fin d’après-midi, on a rejoint notre hôtel dans le village de Tilcara. On avait pas beaucoup marché aujourd’hui, du coup on a grimpé jusqu’au mirador Cerro de la Cruz, après avoir bien lutté pour trouver le chemin d’accès (qui est environ 50m après le pont en fer). Un joli panorama sur la ville et les montagnes tout autour.

Pour récompenser les « efforts » de Ria, on a mangé une glace, bien meilleure qu’à Cafayate, en faisant un petit tour dans la ville.

Jour 6 – Garganta del Diablo, Quebradas de las Senoritas et Humahuaca

Encore une excellente nuit, suivie d’une petite sortie running et d’un super petit-déjeuner avec du jus d’orange pressé, et nous voilà partis juste à côté en direction de la Garganta del Diablo.

Pas de chemin bitumé, rien que de la terre. A peine dans les hauteurs de la ville que le chemin devient de plus en plus compliqué avec notre voiturette. Il nous reste 4.5km que l’on décide de faire à pied.

C’est donc avec une vue imprenable sur les montagnes colorées que l’on monte… Et re-monte encore sous un puissant soleil. Le trajet est long, mais avec notre rythme soutenu, on mettra 1h pour faire les 4.5km !

Une fois arrivé, à 2980m d’altitude, on paye l’entrée de 50 pesos par personne, et on descend pour aller jusqu’à la cascade. Vraiment super jolie, cela valait le coup de venir.

Et puis la petite marche pour y accéder dans le canyon est super sympa. En voyant le débit qui coule de cette montagne, on est tout de même en droit de se demander : mais d’où vient l’eau bordel ?!?!??! Il n’y a que du désert aux alentours. Un des nombreux mystère de l’univers… 🙂

Une petite pause, et on est reparti pour faire le chemin inverse, que l’on fera plus rapidement, en 45min. Et oui, même avec ces petites jambes, Ria avance bien !

Après ces presque 2h de marche en plein cagnard, on a bien le droit à un petit réconfort ! Sandwich et glaces ! Miam Miam !

Il est 14h déjà, du coup on file tout droit vers notre prochain arrêt quelques kilomètres plus loin : Quebrada de Las Senoritas !

Une fois n’est pas coutume, on doit prendre un chemin de terre en piteux état pour y arriver. Du « parking », il y a 900m pour arriver au mirador… Ah non, Ria regarde mieux et en fait c’est plutôt 1.9km ! C’est plus la même histoire. On ne doit pas trop traîner car on doit ensuite aller à Humahuaca pour aller voir la montagne aux 14 couleurs, et il semblerait que le mieux soit d’y être entre 15h et 17h.

On décide tout de même de continuer vers la Quebrada de Las Senoritas car apparemment c’est joli. Alors oui, c’est beau et on peut voir différentes couleurs sur les montagnes, mais bon… Une fois de plus, le chemin n’est pas indiqué et il faut marcher dans les cailloux la plupart du temps.

Finalement, on regrette d’y être allé, car on s’est dépêché et on n’a pas trop profité du décor. A plus faire attention où on pose les pieds qu’à regarder autour de nous. Le comble, c’est qu’à notre avis, il était préférable de venir le midi quand le soleil éclair toute la montagne, car à 15h, il y a déjà pas mal d’ombre et les couleurs ressortent beaucoup moins.

16h, on reprend la voiture en direction de Humahuaca. Une fois arrivé, on ne sait pas trop où prendre le bus qui pourra nous emmener à El Hornico. Il est indispensable d’avoir un 4×4 pour y aller car la route n’est pas couverte par l’assurance. On ne va pas tenter le diable…

Finalement, il n’y a pas de bus mais uniquement des 4×4-taxis. Super, ça va nous coûter un bras… On arrive à négocier à 1300 pesos pour deux pour l’aller-retour. Mais le pire, c’est qu’il faut entre 45 min et 1h pour y aller !! Autant dire qu’on n’y sera jamais pour 17h !

La route n’est pas si horrible mais il y a des portions vraiment casse-gueule, des trous, gros cailloux,… du coup on est bien content de ne pas être venu avec notre voiturette.

C’est vers 17h20 que l’on arrive au mirador, à 4350m d’altitude, devant une montagne d’une autre époque. C’est I-NI-MA-GI-NA-BLE de voir autant de couleurs !!! On dirait réellement une peinture. Ces montagnes se sont formées il y a plus de 600 millions d’années ! Et toutes les différentes périodes (Jurassique, Crétacé, Trias,…) ont laissé une trace différente sur la roche. En gros, chaque couleur sur la montagne correspond à la couleur d’une ère (voir la photo du tableau en zoomant à fond).

Les stries sont tellement bien faites que l’on se demande vraiment si c’est naturel. On est cependant un peu déçu car il est un peu tard et les couleurs ressortent beaucoup moins. Malgré cela, ça reste magnifique quand même faut pas abuser.

A cette altitude, il fait assez froid, du coup on ne s’éternise pas non plus, et nous voilà repartis pour 45min de route horrible.

On passera la soirée à l’hôtel… Où le gérant nous dit que l’on ne peut pas payer en CB alors qu’on a choisi cet hôtel pour ça. « Euh oue, comment on fait ? On va pas retirer aux distributeurs et se faire enfler de 10e de commission ?!?!« . On verra demain…

Jour 7 – Purmamarca et Salinas Grandes

On a veillé un peu tard hier soir, le temps de mettre un peu à jour le blog et de se reposer un peu. En plus, il y a eu de la musique à fond jusqu’à 23h… Bref, un petit-déjeuner, hyper hyper léger que l’on avale en 5min, et arrive l’heure de payer. Finalement le gérant nous dit qu’on ne peut pas payer en CB et ni via PayPal… Du coup, on négociera 300 pesos de moins.

Nous voilà maintenant partis, et on retourne à la Quebrada de Las Senoritas pour faire le point de vue qu’on n’avait pas eu le temps de faire la veille.

Le temps de faire quelques photos et profiter un peu de la vue, qui à cette heure matinale est bien plus jolie que la veille, et on reprend la route pour rejoindre Purmamarca. On y était il y a deux jours mais on n’avait pas eu le temps, encore, de faire la randonnée. Déjà, premier constat, il n’y a pas à dire, le matin c’est bien plus beau ! Des couleurs vivent !

La randonnée maintenant… Bah parlons-en ! On a marcher dans les cailloux et les rochers, sur une pente très raide, avant de finalement trouver le sentier que Maps.me nous indiquait.

Cependant, tous ces efforts ont été payant. La vue est GRANDIOSE !!! Des couleurs de partout ! Par contre, on a crié victoire trop vite car le belvédère qui est indiqué sur la carte est encore à 2.5km !

Autrement dit, une éternité à l’allure que l’on a. Aller-retour, il nous aurait fallu au moins 2h30. Ça monte dure et Ria n’est pas au top de sa forme. Les glaces vanille/chocolat de Tilcara ont eu raison d’elle… 🙂 On réfléchit longuement et finalement on rebrousse chemin. On n’a pas envie de se dépêcher et faire la même erreur que la veille. Du coup, en faisant demi-tour maintenant, on peut prendre notre temps et profiter de la vue, qui est déjà vraiment superbe, et faire des photos.

Et Ria peut prennnndddrreee son temps pour descendre. Elle a le vertige et descendre sur un petit sentier glissant n’est pas idéal pour la rassurer.

On retournera ensuite sur l’autre belvédère, beaucoup plus accessible cette fois-ci, pour se poser et en prendre une nouvelle fois plein la vue.

Ensuite, après un ultra fameux sandwich saucisson, on prend la route en direction de Salinas Grandes, à environ 60km. La route est vraiment superbe mais longuuue ! Route de montagne oblige, il y a une succession de zig et zag avec virage en épingle. En plus, dépasser les camions sur ces routes n’est pas des plus aisés.

Une heure plus tard, on arrive dans une petite réplique du Salar de Uyuni et du  Salar de Atacama. Du blanc partout entouré de montagnes.

Il est nécessaire de prendre un guide pour aller voir les Salinas Grandes, et c’est 300 pesos. Pas cher du tout mais avec cette histoire d’hôtel que l’on a payé en espèce, il ne nous reste plus que 350 pesos, et si on veut acheter de l’eau ou autre on ne pourra pas. On réfléchit et finalement on arrive à trouver un couple d’argentin pour partager les frais. Marcelia et Edouardo nous invite dans leur voiture, et nous voilà partis, avec le guide, à travers le désert de sel.

Environ 5min de trajet et on arrive au premier arrêt. Cela a été l’occasion d’en apprendre un peu plus sur nos compagnons d’excursion qui habitent à Buenos Aires et qui supportent River Plate.

Le guide nous explique tout un tas de choses que je n’ai pas forcément compris. Il en ressort tout de même que ce désert est le 4ème plus grand d’Amérique du Sud, avec 250km2.

On reprend ensuite la voiture pour aller voir des petits lacs de sel. C’est très impressionnant et très photogénique. Cependant, interdit de toucher l’eau et de sauter autour, sous peine de faire un joli trou.

Avant de terminer la visite, notre guide nous fait faire des photos de « perspectives » en mode Salar de Uyuni, mais en beaucoup moins bien fait. Il est maintenant l’heure de retourner au parking et de quitter nos deux argentins qui étaient vraiment super sympa !

Pour retourner à Salta, on a deux choix. Soit on fait demi-tour, sur la même route, et on a 60km de plus. Soit on prend un « raccourci » sur un chemin de terre pendant une durée indéterminée. Pif paf pouf, le choix est vite fait. On ne va pas faire subir à notre voiturette cette épreuve pour son dernier jour. Ça sera donc la route de montage !

Un long trajet a commencé pour nous amener à Salta. 280km et une route loin d’être belle ! Autoroute et nationale, bref, nos décors de rêve sont déjà loin ! On aura eu le droit à pas moins de 10 postes de police sur la route ! Que ce soit des contrôles d’alcoolémie ou de papiers. Mais fort heureusement, tout s’est bien passé 🙂

Une fois à Salta, à 19h30, on rend la voiture, en payant des frais de nettoyage à 150 pesos, et on rejoint notre hôtel dans le centre. Le loueur, DAS Rent Car, a vraiment été bien et de bons conseils et il a à peine vérifié la voiture. On est un peu fatigué de la route, on comptait donc se coucher tôt. Perdu ! Il faut réserver notre logement à Mendoza et planifier la suite de l’itinéraire. En effet, on avait initialement prévu de ne rester que 2 jours à Mendoza mais nos amis que l’on a rencontré au Laos, Agathe et Cyril (enfin des français que l’on a rencontré là-bas, qui sont également en tour du monde, et avec qui on garde contact, et qui tiennent également un blog : caexplore.com), nous ont conseillé de rester au moins 5 jours.

Jour 8 – Visite de Salta

On aura pris notre temps ce matin. Entre un petit-déjeuner vers 9h30, ranger les affaires, couper le saucisson, et enlever les énormes morceaux de gras qu’il y a dedans,… C’est donc vers 12h que l’on sort pour visiter la ville.

Premier arrêt : le supermarché Vea. On a réessayé de retirer de l’argent mais une nouvelle fois, c’est pas possible. Les CB étrangères ne sont pas acceptées. RELOU !!

Il fait MEGA chaud aujourd’hui et on dégouline à faire quelques pas au soleil.

On se dirige vers le téléphérique San Bernardo. 6 euros par personne, ça pique. 10min d’ascension dans un cube de plastique, où il ne faisait pas chaud du tout, et nous voilà au sommet, à 1450m d’altitude.

Forcément, on a une vue sur l’immense ville de Salta. Cependant, le plus sympa se sont les multiples cascades qui rendent l’endroit convivial et reposant.

Avec cette chaleur, je ne me sens pas très bien, du coup, on va manger dans un restaurant recommandé par nos amis Cyril et Agathe : Dona Salta.

C’était bon mais pas extra non plus. Les empanadas à la viande étaient super bons mais la viande « Beef Chorizo« , qui n’a rien à voir avec un chorizo, est en fait une entrecôte passable. Avec ça, j’ai commandé une purée de pommes de terre… Et on me sert des patates juste épluchées. Bref, c’était bon mais on a mangé mieux ailleurs.

Le reste du programme sera une courte balade autour de la Plaza 9 de Julio de Salta, visiter le couvent San Francisco (que l’on aura vu de jour et de nuit) et terminer enfin par le musée archéologique.

Bien que petit, il est vraiment intéressant. On en apprend beaucoup sur la culture Incas et l’importance du volcan Llullaillaco, qui culmine à 6730m d’altitude, dans les traditions. Il y a également des « restes » d’enfants qui ont été incroyablement bien conservés. Malheureusement, aucune photo n’est autorisée.

Après ce moment de culture, on est retourné à l’hôtel pour se reposer un peu dans le hall et attendre 20h pour rejoindre le terminal de bus.

Notre périple dans le nord de l’Argentine touche à sa fin. Ce fût vraiment super ! Maintenant, un longgggggg trajet nous attend jusqu’à Mendoza. 1300km et 18h et des poussières de bus. Le rêve…

Les astuces / infos utiles de Ria !

  • Transport
    • Bus Calama à Salta avec la compagnie Andesmar. Billets achetés sur internet, avec quelques frais supplémentaires, sinon c’est 4200 ARS en semi cama. Le paysage est magnifique, on passe entre montagnes et lagunes
  • Logements
    • Salta
      • Departamento colonial belgrano, grand appartement, pas lumineux, douche qui ne donne pas envie, la chambre donne sur une rue bruyante. Appartement un peu éloigné du centre. Bien noté sur booking mais je le déconseille 1500 ARS la nuit
      • Residencial Espana, chambre double avec salle de bain privative 1540 ARS. Douche chaude. On n’entend pas le bruit extérieur. Proche du centre ville. Les espaces communs sont biens. Le petit-déjeuner est très très minimaliste, un croissant et un jus d’orange
    • Cachi
      • Cabana los molles situé à 2km du centre au calme. Une belle petite maison avec une belle vue. Très spacieux, le top pour 1600 ARS la nuit. Parking disponible
    • Cafayate
      • Hostal tierra de vinos situé à 300m du centre ville. Chambre double avec salle de bain privative 1075 ARS la nuit. C’est propre et confortable. Pas de cuisine. Il y a un petit-déjeuner mais pas exceptionnel. Eau chaude
    • La Caldera
      • Hosteria de la caldera. Très bel hôtel et les espaces communs sont bien entretenus et décorés. La chambre est bien avec salle de bain privative. Calme et il y a un parking. Le petit-déjeuner est copieux et il y a du vrai jus d’orange, des croissants, du pain grillé, des fruits, de la confitures d’abricot et dulce et lecce. 1650 ARS la nuit, possibilité de payer en carte bancaire. Il fait aussi restaurant mais pas super
    • Tilcara
      • Antigua tilcara, possibilité de payer via paypal. Chambre double, le wifi ne fonctionnait pas très bien dans la chambre. Chambre propre et grande. 2100 ARS la nuit avec salle de bain privative. Le petit-déjeuner est basique. L’hôtel est dans une rue non passante, proche du centre ville, donc plus calme et on peu garer la voiture devant
    • Humahuaca
      • Inti Sayana, chambre double avec une salle de bain pas lumineuse. Le petit-déjeuner est très minimaliste. Les chambres donnent sur le patio c’est assez bruyant (nous avons eu de la musique jusqu’à 23h). La douche n’est pas pratique, l’eau va partout. L’hôtel est proche du terminal de bus. On ne pouvait pas payer par carte bancaire alors que c’était indiqué sur booking, la machine ne fonctionnait pas. On a payé 1400p la nuit
  • Voiture
    • Dar rent a Car : possibilité de communiquer avec Sergio par mail sergiojimenez@dasrentacar.net ou par whatsapp +54 9 387 440 3852 ( très réactif). Il donne pleins de conseils sur la boucle et ne demande pas d’avance par virement. Règlement par carte majorée de 10%. Pour un peu plus de 7 jours, car on a récupéré la voiture le 4 à 8h30 et on l’a rendu le 10 à 20h30, 11900 ARS. Il n’y a pas d’assurance tout risque mais il contrôle à peine la voiture. Il faut la rendre propre sinon c’est 150 ARS. L’agence se trouve en face de Nordic Travel dans la galeria buenos aires près de l’entrée à gauche. La plaza 9 de julio n’est pas loin
  • Trajets
    • De Salta à Cachi, route 68 puis route 33. Au total,159km dont 20km sur de la route non goudronnée
    • De Cachi à Cafayate, route 40. Environ 155km. La route n’est pas goudronnée jusqu’à San Carlos
    • De Cafayate à La Caldera, route 68. Environ 190km en route goudronnée. Rajouter environ 22km pour rejoindre la ville La Caldera
    • De La Caldera à Tilcara : 2 possibilités soit la route 34 plus rapide mais moins jolie, soit la route 9 plus jolie mais ça serpente. On a pris la route 9 avec 155 km de route goudronnée qui monte et serpente et pas large. Après les 2 lacs, la route est bien meilleure
    • De Salinas Grandes à Salta, on a pris la route 34 car la route 79, ex route 40, n’était pas goudronnée
  • Restaurants
    • Ampi à Cafayate. Il y a des offres : 12 empanadas et une biere à 450 ARS. Les empanadas à la viande sont bons. Possibilité de payer en carte sans frais supplémentaire
    • Restaurant Dona Salta, la viande était pas mal et les frites ne sont pas maison, dommage. Le bife chorizo 450 ARS. Faire attention à la cuisson (souvent trop cuit)
  • Visites
    • Mirador de pumamarca cerro el porito, 20 ARS par personne. Ce n’est pas le mieux car il y a la ville en contrebas. L’autre mirador gratuit est bien mieux, le cerro mas porito et mirador los colorados. Y aller de préférence le matin. Le parking pumamarca, 20 ARS l’heure à l’entrée de la ville, mais on peut se garer gratuitement dans les rues non passantes de la ville
    • Mirador el monolito, la palette du peintre. C’est sur la route, inutile d’entrer dans la ville de Maimara. Y aller de préférence dans l’après-midi pour les couleurs
    • El hornical. Y aller entre 14h et 16h. Le matin c’est à contre jour et peu de couleur. Il y a un bus du terminal qui y va mais nous ne l’avons pas trouvé. Nous avons pris un 4×4 juste avant le pont indiqué sur maps.me « jeep pour hornocal ». Pour deux c’était 1500 ARS négocié à 1300 ARS. Il y a également l’entrée du site à payer pour la voiture de 80 ARS
    • La garganta del diablo, 50 ARS par personne. Il faut prendre la route avenida huasamayo. La route est non bitumée mais meilleure qu’en prenant la route gobernador guillermo snopek. Nous avons dû nous arrêter 4.2km avant d’arriver car la route devenait très difficile en voiture. Par contre, l’autre route est mieux et accessible en voiture. Après l’entrée, il faut descendre puis 15 min de marche pour atteindre la cascade
    • Cerro de la cruz, l’entrée est très difficile à trouver après le pont, l’entrée du chemin se trouve sur la gauche et il n’est pas indiqué. Il y a plusieurs pierres en statue et l’entrée se trouve derrière. Mal indiqué sur maps.me. la vue est très sympa et c’est plus haut que Pucara de tilcara
    • Pucara de tilcara, 300 ARS par personne. Il y a un parcours à faire entre les ruines et les cactus la vue est jolie. Est compris également le jardin de cactus. Ferme à 17h15
    • Salinas Grandes. S’arrêter au 1er parking. Il faut prendre un guide qui monte dans la voiture pour 300 ARS (possibilité de partager une voiture avec d’autres personnes, c’est ce que nous avons fait) pour aller voir les bassins d’eau turquoise et Los Ojos dans le Salar. Nous avons demandé à des personnes devant le guichet si on pouvait partager les frais et donc le véhicule. 1h de visite et quelques photos trompe-l’œil
    • Musée archéologique de alta montana à Salta. 200 ARS par personne. Très intéressant. Possibilité de payer en carte bancaire
    • Téléphérique San bernardo à 400 ARS par personne. A pied, c’est 250 ARS. Il y a pleins de cascades et un restaurant. Mais il ne faut pas y aller pour la vue, car ce n’est pas super. Carte bancaire acceptée

Un commentaire sur “8 jours dans les alentours de Salta

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